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Contre-point : le carbone 14 et le linceul de Turin, l’analyse du physicien

Quelques remarques sur le texte de Jean-Christian Petitfils sur le linceul de Turin tiré de son livre intitulé « Jésus »

Par Philippe Quentin, polytechnicien, professeur émérite de physique nucléaire théorique à l’Université de Bordeaux. Il a dirigé successivement deux laboratoires de l’institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS.

Jean-Christian Petitfils a publié en 2011 aux éditions Fayard un ouvrage fort intéressant intitulé « Jésus » qui fait le point avec talent sur ce qu’on sait du Jésus de l’histoire. Ce volumineux ouvrage (478 pages) est complété par d’abondantes annexes (99 pages). C’est l’Annexe VI (sur 16 pages) intitulée « Les reliques de la Passion » qui retient ici notre attention (lire ici). Les trois premières parties de cette Annexe traitent du linceul de Turin (voir notre dossier spécial).

Le linceul de Turin, « la plus insigne des reliques de la chrétienté »

La première partie intitulée « Le linceul de Turin » souligne ce fait incontestable que ce linge est très largement considéré comme « la plus insigne des reliques de la chrétienté ». L’auteur y résume ce qu’on sait de son histoire et des études dont il a fait l’objet jusqu’en 1988. Cet exposé est généralement plutôt factuel. On y notera cependant le contre-sens probable qui consisterait à relier l’intitulé de la seconde partie du nom en religion de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face au linceul de Turin. En effet, comme on sait, l’intérêt pour ce linceul a été considérablement renouvelé après les premières photos de Secondo Pia au printemps 1898 alors que le décès de sainte Thérèse est survenu à l’automne précédent. Le culte de la Sainte Face au XIXème siècle trouve plus son origine dans les révélations privées d’une carmélite Soeur Marie de Saint Pierre et de la Sainte Famille et dans l’oeuvre du vénérable Léon Papin Dupont que dans une référence explicite au linceul de Turin.

L’analyse au carbone 14 contestée ?

La seconde partie sous le titre de « L’analyse au carbone 14 contestée » adopte un ton parfois plutôt polémique et nous y reviendrons. Le titre de la troisième partie « L’impossibilité d’un faux » souligne bien ce qui résulte de toutes les analyses de bonne foi sur la facture des images portées sur ce linceul. A ce jour on n’a aucune idée sur la façon dont elles ont pu apparaître sur ce linge au plus tard au XIVème siècle. On peut même dire qu’actuellement si on sait bien reproduire la coloration de l’image corporelle par transfert d’énergie sous bombardement de protons accélérés sous une différence de potentiel de 1.4 millions de volts comme on a pu le vérifier dans mon laboratoire notamment, le processus global de formation de l’image avec toutes ses caractéristiques si particulières reste totalement inexpliqué.

Je voudrais maintenant revenir en détail sur ce que cette Annexe prétend démontrer concernant la datation au moyen du carbone 14. Son analyse comporte des éléments factuellement erronés, des accusations vagues et des pétitions de principe. Quand elle soulève de vraies questions, elle ne va pas au bout de ce qu’elles impliquent. C’est pourquoi, compte tenu du caractère sensible, voire hélas souvent éruptif des débats sur l’authenticité du Suaire, il me paraît utile de tempérer la radicalité, à mon sens injustifiée, de ses conclusions.

Le bois est-il un matériau meilleur que le lin ?

Il faut tout d’abord dire que contrairement à ce qui est affirmé, le bois n’est pas un matériau meilleur qu’un tissu de lin pour la datation au carbone 14. On sait bien, en effet, que chaque année l’arbre se développe radialement en créant un nouveau cerne vers l’extérieur du tronc. Le résultat est que le bois du coeur est beaucoup plus vieux que le bois de l’aubier. Il est vrai que le découvreur de la méthode de datation au carbone 14, W. Libby a utilisé du bois dans ses travaux pionniers. C’est un échantillon dont le prétraitement est relativement plus facile qu’avec d’autres échantillons mais la date qu’on obtient dépend fortement de l’endroit de l’arbre où on a prélevé le bois de l’échantillon. En revanche sous la réserve que tout le lin du linge ait été récolté dans une même saison, le linge est un excellent échantillon bien que plus difficile à préparer (nécessité de dépollutions diverses). Or c’est l’inverse qui est affirmé !

Échantillon Raes1 prélevé sur le suaire, adjacent à la région subséquemment choisie pour le prélèvement des échantillons soumis à la datation au carbone 14.

Invoquer des erreurs manifestes de datation peut amuser la galerie, mais c’est un argument classique qui n’a aucune valeur en soi. En effet, il faudrait préciser la nature de l’échantillon, la compétence et le matériel utilisé de ceux qui qui ont effectué ces mesures, les conditions du prélèvement et de la mesure, l’emplacement et la taille des échantillons, la méthode employée, soit comptage de décroissance ou (AMS) spectrométrie de masse par accélération, l’ancienneté de l’échantillon (la fiabilité est décroissante avec l’âge quand on approche de la période du carbone 14 et on ne dispose pas de calibration dendro-chronologique au-delà d’une certain âge) etc.

Parler de conditions légères dans lesquelles les mesures auraient été effectuées, arguer de ce que certaines personnes à Oxford auraient reconnu des erreurs, n’est pas très décisif non plus, sauf à préciser quelles fautes auraient été commises. Et il faudrait que l’on se soit trompé de 13 siècles. Qui peut croire que les trois laboratoires auraient commis les mêmes erreurs à ce très important degré ? C’est un argument dont la vraisemblance paraît plutôt faible.

Une interprétation influencée ?

On affirme que l’interprétation serait influencée par la connaissance du contexte historique. Mais qu’y aurait-il à interpréter ? In fine on compte des particules et on insère les résultats de ces comptages dans une formulation théorique où il n’y a aucune place pour une quelconque interprétation. On n’est pas ici dans le domaine des sciences humaines. De ce point de vue, le fait que ces tests soient faits en aveugle ou pas, n’a aucune importance à moins de suspecter la bonne foi des scientifiques, mais ceci est une autre affaire et la discussion sur la méthode employée devient sans objet. Notons quand même à ce sujet que les équipes concernées sont bien reconnues dans leur milieu de recherche. Ainsi, que des résultats de mesure aient pu être truqués avec la complicité de 21 scientifiques de trois laboratoires différents (ou à tout le moins sans que la supercherie des uns soit démasquée par les autres) est une hypothèse hautement improbable.

On suggère que le prétraitement ne serait pas fiable a priori ou qu’il a été mal effectué. La seconde hypothèse est totalement gratuite s’agissant de plus de trois expériences indépendantes. Quant à la première, il s’avère que les professionnels savent bien a priori préparer les échantillons de tissu pour enlever la majeure partie des pollutions diverses (brossage, dégraissage etc.). Aussi tout le discours sur les films bioplastiques ou les moisissures est-il très largement exagéré : dire qu’il reste des résidus ne sert à rien si on n’est pas capable de quantifier même à la louche ce que cela impliquerait sur la datation, car, rappelons-le, il faudrait se tromper de 13 siècles (cf. plus loin). On pourrait faire des remarques analogues sur la légèreté des affirmations sur les calibrations. Tout bon spécialiste est capable de fournir des barres d’erreur.

Une critique souvent invoquée semble plus fondée, à savoir l’inhomogénéité des dates données par un laboratoire par rapport à celles des deux autres. Mais qui ne voit qu’ici on postule que l’échantillon devrait être homogène ? Qui le sait ? D’ailleurs de façon incohérente on va suggérer un raccommodage qui sur 12,5 centimètres carrés est fort possiblement plus important ici ou là. L’invocation de l’apport de spécialistes de l’étude statistique est assez dérisoire car leurs conclusions reposent sur une hypothèse arbitraire.

L’inhomogénéité du lin ?

Les travaux incontestables du regretté Ray Rogers ont mis en évidence une possible inhomogénéité du lin sur l’ensemble du tissu à partir de son étude sur le vieillissement de la vanilline du lin. Cela l’a conduit à renforcer l’hypothèse d’un raccommodage « invisible ». Ceci est une remarque très intéressante qu’il serait en principe possible de vérifier (car cette invisibilité est toute relative au regard des moyens modernes d’investigation à supposer que la custode du linceul donne l’autorisation nécessaire). Mais il faut se rendre à l’évidence. La plupart des personnes qui contestent la datation au carbone 14 le font avec l’arrière-pensée que le Linceul est évidemment authentique au sens restreint de linceul ayant enveloppé le corps supplicié du Christ. Or pour se tromper de 13 siècles, si on applique de façon assez élémentaire les lois de décroissance radioactive, il faut au minimum de l’ordre d’un peu plus de 60 % de carbone ajouté. C’est un minimum car on y suppose que l’ajout de carbone (pollution et/ou raccommodage) serait contemporain. Il faudrait, bien entendu, plus de carbone non original si cet apport était plus ancien.

Un tel raccommodage pour une part, des pollutions résiduelles pour une autre, peuvent jouer (et fort bien expliquer le fait assez troublant de ce qu’on observe sur le dessin du codex Pray) mais pas à ce niveau d’erreur sur la date ou alors le Suaire serait essentiellement (au niveau du prélèvement) constitué de polluants ou de raccommodages ! Il faut savoir aller au bout des conséquences de ce qu’on avance avec de tels arguments.

Conclusion : deux affirmations sur le suaire de Turin

Pour conclure, on peut formuler avec force deux affirmations concernant ce linge.

Oui il est vénérable, comme l’ont clairement affirmé, nos trois derniers papes pour ne parler que d’eux. Avec saint Jean Paul II, on peut dire que « Le Suaire est miroir de l’Evangile. En effet, … on ne peut pas ne pas considérer que l’image qui y est présente a un rapport tellement profond avec ce que les Evangiles rapportent de la passion et de la mort de Jésus, que tout homme doté de sensibilité se sent intérieurement touché et ému en la contemplant. » (Saint Jean Paul II, Turin, Mai 1998). Mais c’est un sophisme que d’inférer l’authenticité à partir de la « perfection » de l’image dans la mesure où on ignore la facture de la-dite image.

Et c’est là le second point. Avec Saint Jean Paul II, il faut avouer que « Le Suaire est une provocation à l’intelligence. » On peut entendre ici « intelligence » au sens spirituel d’approfondissement du mystère de l’Incarnation et de la Rédemption, mais aussi au sens plus restreint qui nous pousse à reconnaître que nous sommes en face d’un objet techniquement incompréhensible.

Or la définition classique et rapide du miracle est celle d’une manifestation merveilleuse inexplicable par la science dans son état actuel dont la fonction est de nous faire « lever le nez » vers des réalités qui dépassent l’ordre naturel. N’est-ce pas ainsi qu’on peut considérer le linceul de Turin ? Et cela ne dépasse t’il pas infiniment en profondeur existentielle la dispute pour savoir si ce linge a contenu ou non le corps post mortem de Jésus ?

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